Article du psychiatre David Gourdon
« Faire du « beau » un outil de résilience collective n’est pas un gadget, mais un investissement. Réduire l’isolement social, favoriser l’estime de soi, renforcer l’adhésion aux soins et soutenir le système de soins de santé mentale sont autant de gains potentiels. Le coût d’une visite de musée ou d’un atelier est dérisoire comparé à celui de la solitude et du sentiment d’exclusion.
En assumant cette « ordonnance culturelle », la France pourrait devenir pionnière en Europe et donner au monde un modèle original. Elle montrerait qu’un pays peut faire de l’art un outil de résilience collective, qu’il est possible d’élargir l’espace thérapeutique hors des murs hospitaliers et de reconnecter la santé mentale au tissu social et culturel.
La culture n’est pas un luxe réservé aux élites. C’est une voie possible vers le soin de l’âme et une politique de santé publique à part entière. Le roi David et les muses l’avaient pressenti ; la science contemporaine le mesure désormais. A nous de transformer cette intuition millénaire en action nationale. »
Le réseau des Acteurs du Patrimoine du Calvados 
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